Chroniques-et-Peregrinations

Partage de nos découvertes et experiences de voyages

Mercredi 14 avril 2010 à 21:31


 
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Nous sommes ravies de vous accueillir sur notre blog qui souhaite humblement vous faire partager nos expériences de voyages, nos découvertes et nos analyses sur des questions culturelles, sociales ou encore politiques. Depuis longtemps l’idée de ce blog était là, dans nos têtes, mais parfois, avant de se concrétiser, il faut que l’idée fasse son chemin à travers les doutes et les disponibilités.

Isabelle et moi avons fait connaissance à Bruxelles en 2007. Toutes deux étions très impliquées dans les affaires européennes mais ayant le sentiment d’avoir fait le tour de nos expériences professionnelles, cumulée à  l’envie de quelque chose de nouveau mais encore imprécis nous pousse à vouloir changer de vie. Ni une ni deux, à l’automne 2009 je quitte Bruxelles et me lance dans un voyage de deux mois au Moyen Orient. A ce moment là, Isabelle commence un projet de volontariat au Mexique dans l’état du Chiapas. Elle m’en parle, je suis conquise et je décide de la rejoindre deux mois plus tard en tant que volontaire également.

C’est dans le Chiapas, à San Cristobal de las Casas, que nait donc notre blog. Dans la capitale culturelle de cet Etat du sud du Mexique, tout parait possible. Un grand nombre d’ONG ont élu domicile dans cette ancienne cité espagnole et de ce fait nombreux sont les étrangers qui côtoient les indiens tzotziles qui viennent vendre leur artisanat coloré sur le marché de San Cristobal.

L’association dans laquelle nous nous investissons (Nataté) tend à favoriser les échanges interculturels ainsi que l’envoi de volontaires mexicains à l’étranger. Ce brassage de cultures et de projets divers et variés stimule un peu plus chaque jour notre curiosité et notre créativité. C’est au final cette énergie de création, de soif d’apprendre et de partager que nous souhaitons vous transmettre au travers de ce blog.


Bonne lecture à tous!

Julie et Isabelle


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Mercredi 14 avril 2010 à 21:33


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Les Caracoles (Centre Autonomes créés suite au soulèvement armé emmené par le Sous-commandant Marcos en 1994) sont un sujet qui alimente la controverse au Mexique. Les points de vues divergent fortement que l’on se place de la perspective mexicaine ou bien de celle des communautés indigènes.  C’est pour mieux s’y retrouver que nous décidons d’aller visiter le Caracol d’Oventik, le plus important du Chiapas

Arrivés sur place un panneau nous informe que nous sommes en territoire zapatiste et un barrage encadré de deux gardes encagoulés nous indique l’entrée du Caracol. Nous demandons à l’un des gardes s’il est possible de visiter le Caracol et de discuter avec ses responsables pour obtenir des informations sur son fonctionnement et l’idéologie qui l’anime.

On nous laisse entrer et on nous indique qu’il faut passer « la oficina de vigilencia » sorte de poste de douane pour contrôler notre identité. Nous pénétrons alors dans un petit cabanon où nous accueillent trois hommes dont le visage est caché par un foulard. Des dessins du sous-commandant et des posters révolutionnaires tapissent les murs de la pièce. Le ton est donné, le « mal gobierno » (mauvais gouvernement) est l’ennemi juré!

Le fait de se cacher le visage est un élément clé du mouvement  car il a permis de lui donner une image médiatique ; le sous-commandant Marcos dit à ce sujet « Nous autres indiens, nous étions invisibles, il a fallu que nous nous cachions le visage pour que l’on nous voie ».

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L’un des trois officiers du « check point » nous demande nos passeports et ce qui motive notre présence dans le Caracol. Nous expliquons que nous souhaitons en apprendre davantage sur le mouvement zapatiste et la situation actuelle des communautés indigènes. Visiblement la réponse est bonne et  nous avons le feu vert pour visiter le Caracol. On nous accompagne à la « casa de la junta del buen gobierno » (conseil du bon gouvernement) pour une présentation du Caracol et du mouvement. Sur le chemin nous croisons d’autres « curieux européens et mexicains » qui attendent leur tour d’audience. Dix minutes passent avant que notre tour arrive. Trois paysannes encagoulées nous accueillent. Même rituel, on nous demande notre identité et les raisons de notre venue. Puis elles nous expliquent l’historique du Caracol d’Oventik, qui a été créé en 2003 et qui est administré par 28 personnes (des paysans indigènes pour la majorité) qui se relaient 24h sur 24h pour servir leurs « administrés ». L’idée est que contrairement au « mal gobierno » qui n’est disponible qu’à certaines heures, les services du Caracol sont ouverts à toute la communauté à n’importe quel moment. Il s’agit d’être au plus proche des besoins de ses habitants. Nous obtenons également une autorisation écrite et officielle pour visiter la clinique qui dispose de tout le matériel nécessaire pour soigner gratuitement les membres de la communauté.

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Le discours est bien rôdé : on nous explique que le Caracol est ouvert à tous, sans distinction de nationalité ni de religion et que les aides volontaires sont les bienvenues. Nous tentons de creuser le sujet et d’avoir plus de détails sur les liens des caracoles avec l’international ou encore son fonctionnement éducatif mais très vite on nous fait comprendre que le temps imparti est écoulé. Nous avons le droit de les prendre en photos  mais photographier le reste des personnes présentes dans le Caracol nous est interdit. Ces interdictions et l’information donnée au compte-goutte créent une distance avec le visiteur qui contribue d’une certaine manière à alimenter le mystère autour des Caracoles. 

Nos photo-objectifs se concentrent alors sur les fresques murales qui recouvrent quasiment tous les bâtiments qui composent le centre autonome. Les figures de la révolution comme le Ché, la Commandanta Ramona ou encore Emiliano Zapata sont représentées sous diverses formes. Le travail des coopératives des communautés indigènes y est aussi peint.


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Frustrés et un peu déçus de n’avoir pas pu en apprendre davantage que ce que nous avions déjà lu dans les guides et autres blogs sur la cause zapatiste, nous repartons néanmoins ravis d’avoir découvert ce qu’on pourrait appeler « l’art révolutionnaire ». 

Par Julie 

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Jeudi 6 mai 2010 à 18:12

L’accouchement traditionnel

 
Avant mon arrivée dans le Chiapas, je n’avais jamais entendu parler des « parteras » ces sages-femmes traditionnelles de la région. Les « parteras » sont très importantes dans les communautés indigènes car elles se servent de leurs connaissances uniques des plantes médicinales pour que l’accouchement se passe dans les meilleures conditions possibles d’autant plus que la « médecine moderne » n’y est pas accessible. La dimension spirituelle de leur travail est aussi essentielle. Par exemple, la « partera » se doit de connaître  les rituels pour éloigner le « mal ojo » ou mauvais œil du nouveau né.

La Partera joue certes un rôle essentiel cependant il faut également  noter l’importance de la présence du futur père lors de l’accouchement. Alors que la femme accouche à genoux en fonction de la force de gravité, son mari lui fait face pour la soutenir physiquement et moralement. La partera, elle, se trouve derrière la femme et s’assure qu’il n’y a pas de complications : à cette fin la partera commence un rituel quelques peu étonnant voire déroutant pour  un non initié. En effet, celle-là prie trois fois pour protéger la mère et l’enfant tout en présentant devant le ventre de la mère une poule et un « refresco » (coca-cola le plus souvent). Une fois l’enfant né, l’homme doit creuser un trou dans la maison pour y enterrer le placenta. La tradition veut que  la façon d’enterrer le placenta détermine le sexe du prochain enfant  à naître dans la famille. 

Le suivi post-partum relève également de la partera qui s’assure que la femme et le nouveau-né restent en bonne santé.

Doña Sebastiana partage son parcours de Partera

Malgré les quelques informations que j’ai pu glaner ça et là sur les parteras, je reste intriguée par la pratique de ces femmes exceptionnelles.  L’information à leur sujet est peu accessible mais au bout de quelques jours de recherches la chance me sourit : grâce à Miguel du Musée de la Médicine Maya, je rencontre Doña Sebastiana Hernandez, présidente  de la OMIECH (Organisation des Médecins Indigènes  de l’Etat du Chiapas) et partera de son métier ! D’autres volontaires intéressées d’apprendre plus sur son métier, se joignent à moi pour une présentation. Doña Sebastiana nous explique alors son parcours personnel et comment à l’âge de 13 ans son intérêt pour le bébé de sa cousine l’a menée à devenir une partera. Sa cousine attendait un second enfant mais la grossesse ne semblait pas facile nous raconte Doña Sebastiana.

Lorsqu’elle a palpé pour la première fois le ventre de sa cousine, enceinte de 8 mois, elle a senti  comme si le bébé sautait.  Elle s’est inquiétée mais  a continué à « sentir » le bébé. Encore novice, elle n’arrivait pas à savoir par simple massage du ventre où se trouvait la tête et les membres de l’enfant.  Mais grâce à la connaissance qu’elle a accumulée au fil des années et les milliers d’accouchements pratiqués par la suite, Doña Sebastiana est en mesure de déterminer le sexe de l’enfant ou encore savoir s’il est bien positionné. Par exemple, elle nous apprend que si les cotés du ventre de la mère sont vides, c’est que l’enfant est bien positionné, si ce n’est pas le cas, elle devra alors commencer une série de petits massages et de pressions pour que l’enfant viennent à se positionner correctement avant l’accouchement.  En moyenne il faut 6 à 8 « revisadas » ou contrôles avec petits massages pour pouvoir repositionner l’enfant nous dit-elle. 


Enfin, lorsque l’enfant est sur le point de naître, la partera utilise les plantes médicinales pour accélérer l’accouchement, la plus utilisée est la plante dite de « San Martin » qui est infusée. Ensuite la partera par petites pressions du ventre aide le bébé à sortir. Lorsque l’enfant nait, la partera le nettoie avec de l’eau chaude pour lui éviter de mauvais rêves. Puis elle donne à la mère un thé de « Nixto », autre plante médicinale utilisée pour nettoyer la matrice. En général, nous explique Doña Sebastiana, l’accouchement dure entre 8 et 12 heures et elle conclut en remerciant « Diosito » que tout au long de son expérience aucune complications n’aie surgit.

Nous repartons étonnées de découvrir l’étonnante précision de cette médecine traditionnelle qui se passe de  technologie et regrettons qu’elle soit autant méconnue.
 

Pour aller plus loin :

Musée de la médecine Maya – San Cristobal de las Casas  -
www.medicinamaya.org

Par Julie


 

Vendredi 7 mai 2010 à 0:43



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Le Mezcal est LA boisson de l'Etat de Oaxaca! C'est la concurrente de la Tequila qui elle, est produite plus au nord du pays dans l'Etat de Jalisco. Certes moins connu que la Tequila, le Mezcal n’a rien à envier à sa cousine du nord avec un degré d’alcool souvent plus élevé et une variété de production allant du Mezcal classique «joven», «reposado» ou «añejo» aux « crémas de Mezcal » parfumées aux différentes saveurs de fruits. Etonnement, le mezcal vieux est plus doux que le jeune mais aussi plus parfumé avec une petite note fumée. Petite originalité, au fond de chaque bouteille de mezcal pur ("mineral") se trouve une petite larve, parasite du maguey, et qui est sensé donner sa saveur toute particulière au breuvage. Idéalement, le mezcal se boit accompagné de rondelles de citron et de "sal de gusanito", un mélange de sel, de piment et... de vers de maguey. Ce sel donne un goût absolument incomparable qui fait vite oublier tout le reste!

Notre chauffeur de taxi nous conduit tout logiquement à Matatlán, haut lieu de la production de mezcal près de la ville de Oaxaca et nous dépose devant l'une des nombreuses distilleries aritsanales qui bordent la route principale. Après une petite dégustation, l'achat de quelques bouteilles accompagnées de leur petit sachet de sel coloré et un peu de forcing, le propiétaire nous emmène visiter l'une de ses distilleries. A la différence de la téquila dont la production s'est industrialisée, celle du mezcal est encore assurée de manière artisanale. La distillerie que nous visitons produit environ 3000 litres de mezcal par semaine, quatres personnes (et un cheval) y travaillant à plein temps.

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Il faut tout de même attendre une dizaine d'années pour pouvoir récolter l'agave mure qui va servir à la préparation du mezcal. Une fois récoltée, la plante est décortiquée pour ne garder que son coeur


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Les coeurs d'agave sont ensuite déposés dans une sorte de four géant creusé à même le sol et au fond duquel on a au préalable déposé des pierres volcaniques sur un grand feu de bois. La cuisson dure quelques jours. 

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Une fois refroidis, les coeurs d'agave sont broyés mécaniquement. La pulpe ainsi récoltée est laissée à macérer à l'air libre dans de grands tonneaux en bois pendant plusieurs jours. Le jus obtenu suite à la fermentation est ensuite distillé à deux reprises dans de petits alambics pour obtenir le mezcal pur.


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Mardi 22 juin 2010 à 15:35

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Jeudi 24 juin 2010 à 17:25

Pourquoi le volontariat?


http://chroniques-et-peregrinations.cowblog.fr/images/Levolontariat/P1000929-copie-1.jpgPar simple envie de voyager, de rencontrer, d'échanger, de découvrir d'autres régions du monde, de s'imprégner d'autres cultures, d'envisager d'autres manières de vivre, dans un esprit de solidarité et de coopération inter-culturelle. Le volontariat offre l'une des opportunités les plus gratifiantes et accessibles pour voyager et s'immerger dans un pays étranger (ou son propre pays d'ailleurs!) tout en donnant de son temps à une organisation locale et à la construction de projets spécifiques. Il n'y a pas de satisfaction plus grande que celle de donner tout en recevant. 


Par Isabelle 

Mercredi 30 juin 2010 à 19:03


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INTRO


En août 2003, l'EZLN (Ejército Zapatista de Liberación Nacional) réaffirme et consolide le processus d'autonomie des territoires indigènes zapatistes initié lors du soulèvement armé de janvier 1994 en décrétant la naissance des « Conseils de Bon Gouvernement » (Juntas de Buen Gobierno) dans cinq zones territoriales de l'état du Chiapas: Zona Norte de ChiapasAltos de Chiapas, Selva fronterizaSelva Tzeltal y Tzots ChojChacune de ces zones territoriales est dorénavant affiliée à un « caracol », centre administratif et socioculturel géré par et pour la population indigène, et d'où se relaient au sein des instances de Bon Gouvernement hommes et femmes des municipalités alentours. Chaque zone territoriale administrée par un « caracol » se compose de plusieurs municipalités autonomes (municipios autonomos), elle-mêmes subdivisées en communes autonomes (comunidades autonomas).


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          Source: http://www.ciepac.org/index.php

Il est intéressant de noter que la création des « caracoles » zapatistes met en place une autonomie zapatiste de facto et clandestine se substituant aux autorités officielles de l'Etat du Chiapas. Depuis maintenant plusieurs années, l'autonomie des territoires zapatistes se construit clandestinement en application notamment des Accords de San Andrés sur les droits et la culture indigène. Ces Accords, négociés et signés en 1996 par l'EZLN et le gouvernement mexicain, n'ont jamais été respectés par ce dernier ni adopté par le Parlement. Ce texte clé reconnaît notamment aux peuples indigènes le droit à l'autogestion politique communautaire.

En dépit de préjugés souvent tenaces, même au Mexique, les territoires zapatistes et leurs caracoles ne sont pas des territoires de non-droit, cloisonnés et inaccessibles. Depuis la mise en place des « caracoles » en 2003, les communautés zapatistes ne sont par ailleurs plus sous contrôle de l'EZLN. Celles-ci assurent leur propre gestion et se composent des paysans et des artisans appartenant à ces communautés. Etant donné la difficulté parfois de se faire sa propre idée sur la situation que connaît actuellement le Chiapas, je conseillerais vivement d'aller voir ce qui se passe sur place, de rencontrer les communautés, de visiter les « caracoles », etc... De plus, les nombreuses fresques et dessins qui décorent les façades des « caracoles » et territoires zapatistes valent souvent le coup d'oeil, de même que les citations et autres messages révolutionnaires qui les accompagnent... Après un passage au caracol d'Oventik et à celui de Morelia, nous vous en proposons un petit aperçu avec
ce reportage-photos!  

Par Isabelle 

PHOTOS


  • Caracol Resistencia y Rebeldia por la Humanidad (Oventik)

 

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"Il y a pas mal d'années, nous, les indiens, étions plutôt cool... Cuauhtémoc était le plus cool de tous! Mais ensuite une bande de latinos a débarqué et ces enfoirés ont fait mille et une vacheries aux indiens et nous ont tous bien mis dans la merde!"

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Emiliano Zapata, leader de la révolution mexicaine: "Terre et liberté"!!!

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Le drapeau mexicain est quand même présent. Les communautés zapatistes n'ont pas de velléités d'indépendance.

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Le Che et le cola-cola!!!???? 

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Coopérative artisanale zapatiste.

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Liberté, Égalité et terre"

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"50 ans de lutte pour la terre et la liberté"

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"La résistance est fertile"

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"Notre voix, c'est notre arme"

 
  • Caracol Torbellinos de Nuestras Palabras (Morelia)
 

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Inscription à l'entrée du caracol sur les horaires de travail et d'ouverture des bureaux de la "Junta de Buen Gobierno" et sur les repas (petit-déjeuner, posol et déjeuner). Couvre-feu à 22h.

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Façade arc-en-ciel du bureau de la "Junta de Buen Gobierno". En espagnol et en langue indigène est aussi inscrit "le coeur de l'arc-en-ciel de l'espérance"

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Au bureau d'information ou "Oficina de Informacion", une fresque en réalisation d'Emiliano Zapata
 
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Représentation de révolutionnaires zapatistes du début du XXième siècle

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Sur l'une des façades du dortoir: "Plus jamais un Mexique sans nous" (à gauche) et "Ils pourront toujours couper toutes les fleurs mais ne pourront jamais en finir avec le printemps" (à droite)

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Sur une autre façade du dortoir...

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... les portraits de trois "martyres" de Morelia assassinés par l'armée mexicaine le 7 janvier 1994 suite au soulèvement mené par l'EZLN.

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Des messages révolutionnaires et de soutien à l'intérieur, ici sur les murs du dortoir. Les visiteurs mexicains et étrangers ont souhaité y laisser une trace.  

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Au Chiapas, les communautés indigènes vivent principalement d'une agriculture de subsistance. L'accès à la terre est donc essentiel à leur survie et à leur autonomie. La devise:"La terre appartient à ceux qui la travaillent" 

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Entrée du bureau de la "Junta de Buen Gobierno". 

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